Quelques réflexions sur dou'a el Iftitah.

Partie 1

 Les invocations représentent, dans son ensemble, un état spirituel qui se voit comme le miroir qui reflète la pureté de l'âme et son orientation vers Son Créateur. Il est rapporté de l'Imam al-Sajjâd (as) dans un hadith authentique, qu'il a dit : « l'invocation est l'arme du croyant ». Chaque invocation reflète donc une lumière divine que l'homme peut acquérir, car elle est liée à la première source de la lumière, c'est-à-dire Allah.

De plus, il existe des périodes dans lesquelles l'homme est invité à invoquer Allah, suite à leurs privilèges.

Parmi ces périodes distinctives, figure le mois de Ramadan. C’est le mois qu’Allah a choisi comme celui de la Miséricorde, du pardon, des nuit du Destin, de la descente du Coran,   ainsi qu'un événement assez attristant, le martyre de l'Imam Ali (as). Tous ces privilèges et d'autres encore sont évidents, mais il y existe un autre qui prévaut sur que ceux-là, c'est un mois purement dédié à la réapparition de l'Imam al-Mahdi (as).

Lorsque nous lisons ce dou'a, nous trouvons qu'il traite de beaucoup de questions concernant la réapparition. Parmi elles nous trouvons les aspects du nouvel État de l'Imam (as), comment la justice sur Terre serait établie, comment l'injustice serait éliminée, les qualités de ceux qui assumeraient la responsabilité de faire la réforme attendue, et d'autres encore.

Il s'avère que ce dou'a représente un moyen de renforcer notre lien avec l'Imam al-Mahdi (as). De plus une lecture approfondie munie de discernement, se révèle importante afin de comprendre toutes les notions qui y existent.

Outre les bienfaits qu'apporte en général la récitation des invocations dans ce mois béni, celui-ci ouvrira pour le serviteur les portes de la Miséricorde divine .

Le prélude

Le dou'a commence par ces paragraphes :    

« O mon Dieu! Je commence l’éloge par Ta louange ».

Dès la première phrase, le nom du dou’a a été donné, car c’est la clé pour remercier Allah et reconnaître les faveurs par lesquelles Il nous comble, ainsi que de proclamer ses Louanges. Cette notion a été réitérée 15 fois, et à chaque fois, le dou'a nous révèle une nouvelle manière pour adresser nos Louanges à Allah. Toutes ces Louanges se réfèrent à une vérité évidente : avant que l'homme recense ce qui lui manque, il doit recenser d’abord les faveurs dans lesquelles il vit.

Puis le dou'a aborde une question par ces mots : « car c’est Toi qui conduis, immanquablement et par Ta faveur, vers la Vérité». Une autre notion qui apparait aussi importante,  c'est qu'il faut garder le chemin de la guidance, car on ne garantit jamais que notre fin soit pareille à son début. Il se peut que beaucoup de gens, dont le commencement de leur vie était droit, ont pensé à tort, qu'ils pourraient se maintenir sur la voie de la vérité, sans demander le soutien d'Allah. Ils tombèrent donc dans l'égarement et la déviation.

Se maintenir sur le chemin de la guidance exige qu'Allah nous conduise vers lui, par Sa Miséricorde et par Sa bonté. Il nous incombe de Le solliciter, de nous garder afin de ne pas nous égarer, et cela n'est dû à aucun mérite de notre part.

Garder l'équilibre.

Puis le dou'a traite de la manière de garder l'équilibre par les mots suivants :  «  et parce que j'ai acquis la conviction que Tu es le plus Clément des cléments, quand il s’agit de pardon et de Miséricorde, le plus ferme de ceux qui punissent, lorsqu'il s'agit de Châtiment et de Vengeance, et le plus Grand des grands, lorsqu'il s’agit de Gloire et de Majesté ».

Lorsque l'homme commet un péché, il ne trouve personne d’autre qu'Allah pour lui pardonner ce qu'il a commis, car Il pardonne à celui qui se confesse, se repent et montre ses remords.

Il incombe donc à l'homme de se rendre compte qu’il doit créer un état d'équilibre, entre ce qu'il espère d'Allah et ce qu'il doit craindre de Son dur châtiment.

Lorsque l'homme œuvre bien, les bienfaits d'Allah abondent sur lui, comme la pluie qui recouvre tout lorsqu'elle tombe. Cet homme serait donc comme un lieu où la Miséricorde d'Allah descendrait sans cesse sur lui.

Par contre, lorsque l'homme œuvre mal et commet des péchés, un dur châtiment l'attendra dans l'Au-delà. L'homme ne doit pas défier Allah en commettant des péchés. De quelle manière cette faible créature pourrait-elle montrer une puissance éphémère, face à la Puissance absolue d'Allah.

Lorsque les péchés s'accumulent, ils ferment les portes du repentir à tel point, qu'il couvre la source de la lumière qui le conduit à la guidance.     

                    

jaafar sadeq 

pièces jointes